La science nous fait avancer en tant que société

En tant que responsable de la promotion de la relève à l'Académie suisse des sciences techniques (SATW) et experte engagée, Edith Schnapper apporte depuis 2018 de nombreuses expériences dans son rôle. Le programme de mentorat "Swiss TecLadies", qu'elle a accompagné depuis le début et qui encourage les jeunes talents féminins et les aide à développer leur potentiel, lui tient particulièrement à cœur. Parallèlement à cette activité, elle dirige d'autres programmes visant à promouvoir la pensée scientifique et à rendre la technologie accessible. Depuis l'année dernière, elle fait également partie du conseil d'administration d'IngCH, où elle apprécie la proximité avec l'industrie et la collaboration avec les entreprises afin de lutter contre la pénurie de main-d'œuvre qualifiée et de faire le lien entre l'éducation et l'économie. Son objectif est non seulement d'éveiller l'intérêt de la jeune génération pour la science et la technique, mais aussi de créer une compréhension plus large de leur importance sociale. Dans cette interview, elle nous parle plus en détail de son quotidien professionnel et de sa passion pour la promotion de la relève.

 

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Comment en êtes-vous arrivé à vos activités actuelles à la SATW ?

J'ai commencé à travailler à la SATW en 2018. Auparavant, j'ai exercé différentes activités, notamment dans le conseil et la diplomatie économique, et j'ai également été en contact avec le monde politique. Lorsque j'ai vu l'offre d'emploi pour le poste de responsable de programme pour la Suisse romande, j'ai tout de suite pensé que cela me convenait parfaitement ! Cette activité réunit tout ce qui m'intéresse : l'aspect éducatif, le bilinguisme ainsi que la science et la technologie. Comme je viens d'une famille d'ingénieurs, j'ai grandi avec la science et elle occupe une place importante dans ma famille.

Depuis 2021, je dirige le secteur de la promotion de la relève. Notre équipe se compose de cinq personnes, dont une personne de contact en Suisse romande et une au Tessin. Depuis mon arrivée, nous avons élargi notre portefeuille de programmes tant dans le domaine scolaire que dans le domaine extrascolaire.


Pouvez-vous nous donner un aperçu de vos tâches quotidiennes ?

Dans mon travail quotidien, j'apprécie particulièrement les projets et programmes concrets qui nous permettent de sentir directement les besoins des écoles. Nous apprenons ainsi de première main ce dont les enseignant·es ont besoin, ce qui intéresse et motive la jeune génération. Nous sommes ainsi proches de notre groupe cible. En même temps, de par mon activité, je suis souvent à Berne pour suivre les thématiques de politique éducative. Ce grand écart entre le quotidien de l'école, proche de la pratique, et la collaboration avec les responsables qui travaillent à l'amélioration du système éducatif me plaît beaucoup.

Grâce aux échanges avec les spécialistes que je rencontre dans mon travail quotidien, j'apprends constamment de nouvelles choses. C'est passionnant de voir comment des thèmes complexes sont préparés et transmis de manière didactique.


Qu'est-ce qui vous fascine dans votre métier ?

Je trouve particulièrement fascinante l'interface entre la société, la science et la promotion des jeunes. Un projet qui me tient particulièrement à cœur est le programme de mentorat "Swiss TecLadies". Il a été lancé en 2018, alors que je venais d'arriver à la SATW, et j'y ai participé dès le début. C'est fascinant d'accompagner de jeunes talents pendant plusieurs mois et d'observer leur évolution - de voir comment elles prennent de l'assurance et développent leur potentiel. J'aime voir leur évolution et savoir que nos mentors et nos activités y ont contribué. La croissance du projet est également importante pour moi. Nous avons commencé avec 40 filles, et ce mois de septembre, nous entamons la quatrième édition avec 120 participantes.


Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre "projet de cœur" ?

Avec "Swiss TecLadies", nous nous concentrons sur trois thèmes centraux. Le premier est la "découverte". Dans ce cadre, les filles ont la possibilité de visiter des entreprises afin de découvrir différents métiers et activités et de se rendre compte de tout ce qui est possible dans le monde professionnel. Le deuxième aspect est "oser". Nous proposons des ateliers de développement personnel pour aider les filles à réfléchir à l'impact des stéréotypes - car les stéréotypes nous influencent tous et toutes, moi y compris. Il est important d'apprendre à les gérer et de ne pas les laisser nous empêcher de faire ce que nous voulons vraiment faire. Le troisième et dernier thème dont nous nous occupons chez "Swiss TecLadies" est celui des modèles de rôle. Nous formons des femmes actives à devenir des mentors, permettant de rendre compte de la diversité des carrières, des intérêts et des trajectoires de vie. Il est important pour nous que ces modèles ne soient pas des célébrités inaccessibles, mais des femmes qui rendent leurs professions tangibles. Elles peuvent ainsi aider les jeunes femmes à surmonter leurs incertitudes - par exemple leur inquiétude de savoir si leurs connaissances en mathématiques sont suffisantes pour le métier qu'elles souhaitent exercer. Parfois, les mentors montrent qu'il n'est pas nécessaire d'être un ou une « crack » en mathématiques pour exercer un métier technique.


Quels sont les autres projets qui vous occupent actuellement ?

Bien sûr, les "Swiss TecLadies" ne sont pas tout. Les "TecDays" sont un autre projet important que nous organisons. Alors que les "Swiss TecLadies" visent à encourager individuellement certaines jeunes filles, les "TecDays" offrent la possibilité d'éveiller l'enthousiasme pour la science et la recherche dans un cadre plus large. Il me tient à cœur d'ancrer la compréhension de la science chez la jeune génération. La pensée scientifique est un outil important pour relever également les défis sociaux et environnementaux. Je suis convaincu que la science nous fait avancer en tant que société et nous offre la possibilité de nous améliorer continuellement. Ce faisant, je ne prétends pas que la technologie puisse résoudre tous les problèmes, mais une compréhension de sujets tels que l'intelligence artificielle et les nouvelles technologies est essentielle. Cette connaissance devrait être accessible à tous et toutes et ne pas rester confinée aux cercles académiques.

Outre les "TecDays" et "Swiss TecLadies", il existe d'autres programmes bien établis, tels que "Technoscope", "Go for IT" ou "Swiss TecLadies for IT". Ce dernier a été créé à partir de "Swiss TecLadies" dans le but de créer quelque chose pour les jeunes filles intéressées par l’informatique et qui ne réagissent pas encore aussi bien à un mentorat en tête-à-tête.


Avec "Swiss TecLadies", vous vous engagez spécialement pour les femmes dans les disciplines MINT. Quel conseil donnez-vous aux jeunes et plus particulièrement aux jeunes femmes dans le choix de leur profession et de leurs études ?

Je crois même que j'ai deux conseils à donner. D'une part, je pense que beaucoup de jeunes ne savent souvent pas du tout quelles sont les possibilités - ils ne connaissent pas la diversité des métiers. C'est pourquoi il est important de s'informer : faire des recherches, échanger avec les bonnes personnes et garder l'œil ouvert sur différents canaux.

Mon deuxième conseil est le suivant : soyez audacieux-audacieuses ! Il est important de se laisser guider par ce qui vous passionne vraiment et de ne pas se laisser décourager par les stéréotypes ou les préjugés. Il peut être difficile de se détacher des attentes des autres, mais il est essentiel de faire comprendre aux jeunes qu'ils peuvent réaliser tout ce qu'ils entreprennent. Alors : Go for it ! Ce conseil vaut autant pour les filles que pour les garçons.


Quels sont vos principales préoccupations et objectifs dans votre travail chez IngCH ?

J'apprécie beaucoup la collaboration avec les autres membres du comité. Les personnes avec lesquelles j'y travaille sont des personnalités bienveillantes aux parcours impressionnants, qui mettent leur enthousiasme au service de leurs projets. Ce qui est particulièrement intéressant pour moi, c'est que nous nous adressons aux mêmes groupes cibles à la SATW et à IngCH et que nous voulons permettre aux enfants et aux jeunes de vivre des expériences de réussite dans le domaine des sciences et de la technique.

Ce qui me passionne chez IngCH, c'est la proximité avec l'industrie et la collaboration avec les entreprises. Outre l'éducation et la promotion de la compréhension générale de la science au sein de la population, il est important que nos programmes tiennent également compte des besoins de l'économie et permettent par exemple de lutter contre la pénurie de main-d'œuvre qualifiée. Grâce à mon activité chez IngCH, j'ai, en plus de mon engagement professionnel, d'autres possibilités de mettre la science et la technique en avant. Au sein du comité directeur, nous travaillons en étroite collaboration avec deux "superwomen", Christina Colberg et Susanne Metzger, qui ont toutes deux un parcours didactique. Je trouve ce mélange d'économie, de technique et d'éducation particulièrement important et passionnant.

 

Vous trouverez plus d'informations sur l'encouragement de la relève et les projets d'Edith Schnapper et de la SATW sur le site Internet de la SATW.

Entretien : Melina Christellis


Lea Hasler

Die Zusammenarbeit mit Pädagogischen Hochschulen, Fachhochschulen und weiteren Institutionen ist für die Nachwuchsförderung im MINT-Bereich äusserst hilfreich und bringt uns wichtige Expertise für unsere Projekte.

 


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    After the official part of the event, you will have the unique opportunity to visit Bühler’s facilities from 15.30 to approx. 17.00





    Maggie

    «Ich war an einem Meitli-Technik-Tag von IngCH bei MAN Energy Solutions, weil ich Interesse an einer technischen Lehre hatte. Der Meitli-Technik-Tag zeigte mir, wie vielseitig die Arbeit einer Polymechanikerin ist und dass es der richtige Weg für mich ist. Mittlerweile habe ich das 1. Lehrjahr bei MAN Energy Solutions abgeschlossen und es war definitiv die richtige Entscheidung.»


    Prof. Wendy L. Queen

    Prof. Wendy L. Queen obtained her PhD in chemistry from Clemson University in August of 2009. Upon receipt of her PhD, she was awarded a fellowship from the National Research Council to study neutron scattering at the NIST Center for Neutron Research in Gaithersburg Maryland. Here, she chose to focus her work on elucidating small molecule interactions on the internal surface of porous materials, such as metal-organic frameworks and zeolites. In 2012, she was appointed a project scientist position at the Molecular Foundry at Lawrence Berkeley National Laboratory in Berkeley California where she helped launch a new user program focused on the synthesis and characterization of porous adsorbents. In 2015, she was appointed Assistant Professor in the Institute of Chemical Sciences and Engineering at EPFL, and in 2022 she was promoted to Associate Professor. Her research is focused on the synthesis and characterization of novel porous adsorbents, namely metal-organic frameworks, that are of interest in a number of applications such as gas and liquid separations. The ultimate goal of her research is to contribute knowledge towards solving globally relevant problems, like reducing energy consumption, developing sustainable processes, cutting CO2emissions, water purification, and improving healthcare infrastructure. Her desire is to help train a new generation of researchers that have the knowledge and scientific skill set necessary to become future frontrunners in energy and environmentally-related research. In 2018, she won Merck’s 350 Innovation Challenge,in 2020, she was named one of C&E News“Talented 12”, an award which highlights “a dozen young rising stars who are using chemical know-how to change the world”, and in 2022 she won the Agora Optimus Prize from the Swiss National Science Foundation.


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    Martin Vetterli Portrait

    Prof. Martin Vetterli

    Für die EPFL ist es wichtig, dass Schülerinnen und Schüler wissen, welche Studienmöglichkeiten an unserer Institution bestehen und wie wichtig es für unser Land ist, über hochqualifizierte IngenieurInnen zu verfügen. Wir arbeiten mit IngCH zusammen, weil die Aktivitäten genau dies zum Inhalt haben.


    Stefan Scheiber Portrait

    Stefan Scheiber

    Innovation for a better world: wenn wir unsere Welt nachhaltiger gestalten wollen, brauchen wir Kreativität, Wissen, Leidenschaft und neue technische Lösungen – und junge Menschen, die sich als Ingenieure für diese Aufgabe begeistern können. IngCH leistet dafür einen wichtigen Beitrag.


    Dominique Vez

    Parker Meggitt


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